Un peu de gratitude...

Parfois, je vois la vie comme si on passait des cycles. Puis, quand un cycle se termine, je prends quelques moments pour observer le chemin parcouru. C'est si facile d'observer le chemin derrière nous et de se taper sur le clou en ressassant ce qu'on avait pas vu à ce moment là.

C'est une phase saine, je pense... de prendre conscience des raisons qui étaient alors cachés, mais qui est maintenant bien visible. Mais le voile qui était présent à ce moment là, la vérité qu'on refusait de voir ou de prendre conscience, si elle était, en fait une bénédiction?

Parfois, je vois la vie simplement et je crois fermement à la beauté de la nature humaine... dans son essence pur d'enfant de Dieu, outillé à l'amour inconditionnel. Ça me met en joie de penser qu'on le priorise davantage que des faiblesses ou des structures de pensées. Accueillir la vie tel qu'elle est, comme elle se présente, sans extrapoler ou en faire un conditionnement. Une journée à la fois, bien ancrée dans le moment présent.

Parfois, j'ai de la difficulté à voir tout ça aussi... prise dans des doutes ou des insatisfactions. Puis l'orage passe et je suis en paix d'avoir retrouvé la bonne posture.

Tout ça pour dire que... même si je suis une fille de bilans multiples, qui a un peu trop de la facilité à l'auto-évaluation, reste qu'il faut rester bienveillants dans tout ça.

Parce que ce qui était voilé et qui ne l'est plus me permet d'être en gratitude, parce qu'ils étaient totalement alignés à mes intentions de prières. Quand tu sème l'intention de la pureté, de la beauté de l'oeuvre de Dieu et que tu la vois passer, même en prenant conscience de ce qui est moins beau, c'est une belle réalisation en soi... de rester et de rester focus sur le positif plutôt que s'arrêter et s'attarder à ce qui ne va pas. Ça paralyse, tsé!

Je suis satisfaite de tous ce que j'ai vécu ces dernières années. J'ai su retrouver une joie profonde dans les trucs les plus simples de la vie. J'ai su dédramatiser ce qui à l'époque m'aurait apporté son lot d'anxiété.

Bien qu'il me reste quand même du chemin à faire, j'apprends de plus en plus à revenir à mes 5 sens. À participer à la vie. À réapprendre ce que j'aime et les faire. C'est tout qu'un contrat. Parce que l'illusion crée des guerres monumentales alors qu'elles n'ont pas lieu quand tu es ancrée dans le moment présent. En cas de doute ou de mélandres du mental, qu'est-ce que je vois concrètement? Qu'est-ce que je sent? Ce que je goûte? Que j'entends? Ce que je touche? Ces perceptions là, est-ce que je lui porte toute mon attention ou je les fuis pour alimenter ce que je pense d'une situation x dans laquelle j'ai même pas rapport?

Mange, prie, aime. C'est la base de la vie. Et si c'était ça que tu aspires le plus? Pas plus compliqué que ça... Ah! j'ai rien fait aujourd'hui... mais tu as fait ça, ça t'as remplis le coeur... pourquoi ce n'est pas suffisant? Imagine si tu croisais une personne qui prends du temps sur ces priorités et que c'est possible de le faire à deux, puis à trois, puis en communauté.

Et si les choses que tu souhaites le plus dans la vie n'avait pas besoin que tu les organises? Que la vie place tout à ta place? Imagine que tu n'aies qu'à suivre le courant de la vie qui te mène vers ta destinée, est-ce que ça t'aide à être plus paisible? Merci la vie de m'aider à mieux saisir ce que c'est le lâcher-prise et de me fier de jours en jours un peu plus à mon intuition pour me mener là où je dois être, ce que je dois faire, sans que j'aie l'impression de tenir une charge immense sur mes épaules. De rencontrer des gens qui peuvent en faire autant et aider à créer une vie de plus en plus belle.

Merci la vie pour ces dernières années. Merci pour ces prises de conscience et pour cet amour à la vie.