Tranche de vie: Printemps 2021

Ce soir, j'ai un brin de tristesse qui m'envahit. J'observe le monde dans lequel on vit et je le trouve vide de sens. À quoi bon passer la plus grande partie de sa vie à courir après le temps qui défile à vue d'oeil? Quand est ce que la course infernale contre la productivité va s'achever? Notre vie est bondée de "y faut que" et de "j'ai pas le choix". On apprend à courir après notre queue et le jeu est sans fin. On apprend à vivre ainsi ... avec les jugements et les sacrifices qui en résulte. Est-ce que c'est réellement ça vivre? As-t-on loopé l'essentiel?

Pourquoi pas être plutôt que faire? En vivant toujours dans le faire, on finit par oublié l'être unique que nous sommes. Ainsi, quand vient le temps de faire des choix, parfois ils ne sont pas alignés avec ce qu'on est, parce qu'on s'appuie sur des faussetés pour les prendre. On les prend sur une version fausse de nous-même... on a oublié le vrai en nous. C'est si difficile de prendre un temps d'arrêt, de faire le vide et lâcher prise sur une situation pour y voir plus clair... on n'a plus le temps de le faire... la vie va trop vite. Nous avons atteint un rythme de vie tellement rapide que parfois juste prendre une douche c'est contre-productif. On fait tout à vitesse grand V et on manque de temps pour passer du temps de qualité avec notre meilleur ami: nous même. On s'oublie, on se répète et on refait toujours les mêmes erreurs.

Ces derniers temps, j'ai appris à ralentir le pas... de prendre la vie comme elle vient... de prendre le temps de vivre chaque instant. Une vie remplie d'obligations et d'objectifs ne m'intéressent plus. Je veux vivre chaque instant en remerciant et d'être témoin de ce que la vie m'apporte... d'apprécier les gens exceptionnels qui m'entourent et un travail que j'aime même s'il met parfois en lumière mes mauvais plis. Je choisis de vivre à mon rythme. Pour le reste, on s'ajustera.

Avant de m'asseoir pour écrire ce texte, j'étais triste et stressée de vivre dans un monde de productivité. Maintenant plus calme, encrée et posée je suis prête à affronter la tempête.

Je vous souhaite à tous un bon printemps qui débute.

Catherine